Les prix des produits alimentaires de première nécessité sont sensiblement en baisse sur différents marchés de Lusambo, a constaté l’ACP au terme d’une ronde effectuée le week end dans différents marchés de la capitale de la province du Sankuru.
Il ressort de cette ronde que le prix d’un « meka » de maïs graine qui se négociait au mois de mars à 2.500 FC (1 dollars us vaut 2.850 FC officiellement) se vend actuellement entre 1.200 et 1.000 FC, soit une baisse de plus de 50 %, dans le petit marché de Tshinseleka.
Le prix des haricots a également baissé pratiquement dans les mêmes proportions passant de 10.500 FC à 5.600 FC.
Le « meka » d’arachides qui se vendait à 5.000 FC est commercialisé actuellement à 3.000 FC.
Le prix du riz par contre n’a pas baissé dans les mêmes proportions, le « meka » se vendant actuellement à 5.600 FC contre 7.000 FC précédemment.
Une production paysanne de qualité
Abordé par Sankuru Medias qui cherchait une explication logique et cohérente à cette baise inhabituelle des prix des denrées alimentaires de première nécessité, l’ir agronome René Mbelenge pense que cette situation est la conséquence d’une production agricole paysanne de qualité et de quantité suffisante dans plusieurs dans plusieurs villages environnants de la ville de Lusambo.
Il a notamment cité le village de Matalatala où chaque cultivateur compte au moins cinq hectares. C’est le cas également dans les villages Nganda Famille et Nkudiangu où chaque paysan devrait cultiver sur au moins quatre hectares. Il a aussi épinglé les villages Nsangayi, Tshikama, Esobe qui ne sont pas en reste.
Selon lui, les paysans ont maintenant bien intériorisé la nécessité de bien cultiver.
Une autre ingénieure de l’Université de Lusambo, Françoise Mputu, soutient, pour sa part, que cette situation s’explique par le bon rendement de la saison B qui vient renforcer la production de la saison A.
Absence des voies d’évacuation
Pour sa part, l’ingénieure agronome Marie Nsombo pense à la dégradation des voies d’accès à la ville de Lusambo.
La dégradation de la route Lusambo-Mbujimayi ou encore Lusamno-Kananga qui permettaient aux « Bayanda », ces débrouillards de venir s’approvisionner à Lusambo ne permet plus à cette ville d’exporter son excédent de denrées alimentaires vers les grands centres de consommation ou pourtant les besoins se font cruellement sentir.
EN conséquence, toute cette très bonne production en quantité et en qualité n’est consommée que localement. C’est ce qui expliquerait l’abondance et la baisse des prix des denrées alimentaires de première nécessité sur le marché local, croit-elle savoir.
Placide Katambue Eben Ezer
(Correspondant à Lusambo)